Bonjour à tous,
Pratiquant la pêche depuis 47 ans, ma passion n’a eu de cesse de grandir à travers les décennies. Au fil des ans, j’ai pu constater l’amélioration de nos équipements issue des progrès de la technologie…J’ai connu successivement les cannes en roseau, riz, bambou, puis en fibre de verre et carbone.
J’ai goûté à pratiquement toutes les pêches en eau douce sauf « la mouche », le saumon et la carpe « à l’anglaise »…mais c’est la pêche au coup à la ligne flottante tenue à la main que j’affectionne le plus avec tout ce qui s’y rapporte : préparation des amorces, bricolage, fabrication des flotteurs, lecture d’ouvrages et revues même anciens. Je pratique essentiellement dans les étangs de ma région et partout en vacances.
J’aime la pêche fine à la pâte tendre (d’où mon pseudo de ch’pateu) avec des cannes de vitesse de 3 à 4 mètres de longueur : la pâte possède un rendement au moins égal à celui du vaseux pour les poissons de friture. Pour la capture des beaux gardons et rotengles, la pêche à la graine s’avère la technique la plus fine, la plus passionnante et la plus prenante, notamment sur les coups bien préparés. J’utilise alors des cannes de 5 à 7 mètres dotées d’un scion en carbone fin qui permettent un contrôle meilleur de la ligne, une sensation incomparable lors de la prise d’un beau poisson et une grande rapidité d’exécution, malgré un risque de casse plus grand, mais avec un poignet exercé… . Pendant les temps morts, j’esche l’hameçon d’une noquette de pain de mie à l’aide d’un emporte-pièce (breadpunch), ce qui me permet la prise de nombreux poissons de toute taille. Ce dernier appât est également incontournable pour les pêches d’hiver.
La pâte et le pain, le chènevis sont des esches économiques, peu utilisées de nos jours mais de premier ordre. Elles ne nécessitent pas un amorçage massif : le rappel fréquent mais en petites quantités autorise une recherche active du poisson et ne cantonne plus le pêcheur dans un rôle d’attente.
Avec l’expérience, je suis revenu à des fondamentaux que l’on a tendance à oublier de nos jours : la simplicité qui n’exclut pas la finesse des lignes et la technicité, l’extrême discrétion lors de l’installation et durant toute la séance de pêche autorisant l’emploi de cannes de courtes ou moyennes longueurs, le rôle capital de la plombée dans la présentation de l'esche, l'importance d'un sondage minutieux du coup...
En conséquence, j’ai quasiment « abandonné » mes grandes cannes et je m’en trouve bien : mon matériel est grandement allégé…et en totale adéquation avec les esches que je viens de vous citer : nul besoin de posséder un matériel sophisiqué, coûteux, de balancer à l'eau 12 litres d'amorces, un litre de fouillis pour prendre du poisson...
A bientôt de vous retrouver sur le forum.
Ch’pateu.